Le Démon de la colline aux loups

Dimitri Rouchon-Borie

Le Tripode

  • Conseillé par (Libraire)
    22 juillet 2022

    Puissant

    Un homme raconte son enfance. 📚🐺

    Il le fait depuis les barreaux de sa cellule, comme pour se purger enfin de toutes les ténèbres. N'est-il pas déjà trop tard cependant? 📚🐺

    Non, car il respire. Pour le moment. 📚🐺
    Ce combat, il le mène pour lui-même. 📚🐺
    Raconter.📚🐺
    Raconter, ce n'est pas chercher une excuse ou une échappatoire. Ce n'est pas s'évader de prison, se jouer de la vie et gagner enfin comme on aime, comme ça, sans rien y perdre. 📚🐺

    Raconter, c'est prendre conscience d'une lumière en nous qui ne nous quitte pas, aussi faible soit-elle. C'est en prendre soin, la chérir et l'aimer comme personne ne nous a jamais aimé : avec innocence (une innocence retrouvée), avec pureté.📚🐺

    Raconter, c'est montrer que le mal existe et tout ce qui naît de cela lorsque les autres préfèrent détourner les yeux et ne rien voir. 📚🐺

    Depuis une enfance dans une maison de l'horreur face à des maltraitances sans nom jusqu'à la cellule d'une prison, un premier roman violent, brut et poétique. Un livre-oxymore qui vient nous chercher de sa sombre clarté. 📚🐺
    Cela mord le coeur et bouleverse l'esprit. Quelle lumière parvient encore à exister depuis les ténèbres? 📚🐺


  • Conseillé par (Libraire)
    11 juillet 2023

    Saisissant

    L'écriture est presque frénétique, heurtée et crue, celle du narrateur Duke, qui écrit de la prison dans laquelle il est incarcéré et dont il ne sortira plus. Il raconte l'irracontable. Son enfance foudroyée par la violence d'un père et d'une mère. Deux êtres ignobles et veules dont on devine leur trogne rongée par l'alcoolisme, usant leur temps à se molester et à invectiver leurs enfants. Jusqu'au jour où l'horrible se produit et voilà le jeune Duke victime de ses bourreaux. La ligne a été franchie, la justice se saisit de l'affaire. Les parents seront condamnés, les enfants définitivement exclus du giron familial et placés séparément en famille d'accueil. Le narrateur sera bien accueilli par un couple dévoué. Malgré cela, il sait que le mal est là, tapi en lui et qu'il ne pourra jamais s'en défaire, même s'il œuvre en secret pour ne pas sombrer.
    Duke raconte son histoire dans une langue particulière, comme un langage parlé, faisant fi de la syntaxe la plus élémentaire. Comme pour garder une certaine innocence de l'enfance... tout en étant d'une grande lucidité sur ce qu'il adviendra. Ce texte écrit à la manière d'un journal se lit d'une traite, le souffle coupé et dont on ressort étrillé.