- EAN13
- 9782821826724
- Éditeur
- Presses universitaires de Paris Nanterre
- Date de publication
- 09/07/2021
- Collection
- Littérature et poétique comparées
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Ganymède ou l'échanson
Rapt, ravissement et ivresse poétique
Presses universitaires de Paris Nanterre
Littérature et poétique comparées
Sur le monde je porterai le regard clair prêté par l’aigle à Ganymède »,
écrivait Jean Genet dans le Journal du voleur. Énigmatique et silencieux,
arraché à la terre par l’aigle de Jupiter, le jeune Troyen devint l’échanson
des dieux, immortalisé dans la constellation du Verseau. Avant que la critique
contemporaine fasse de lui un emblème de l’homosexualité, Ganymède a inspiré
autant les arts figurés (Botticelli, Le Corrège, Michel-Ange, Rubens,
Rembrandt, Flatters, Thorvaldsen, Pallez, Turcan...) que, depuis les épisodes
homérique et ovidien, une riche littérature : on le retrouve en particulier
dans l’œuvre de Dante, de Góngora, de Du Bellay, dans le théâtre de Marlowe et
de Shakespeare, à l’âge romantique dans le poème de Goethe devenu lieder de
Schubert et de Wolf, dans les poésies de Hölderlin, de Lamartine et de Musset,
au siècle suivant dans les œuvres de Jacques d’Adelswärd-Fersen, de Forster,
de Thomas Mann... Ganymède illustre la beauté du corps masculin et son
érotisme, mais aussi une idée de la jeunesse éternelle ; son rapt peut être
une image du sublime, et, par sa fonction d’échanson divin, il incarne une
certaine conception de l’inspiration et de l’enthousiasme poétiques dont on
trouve un pendant dans les poésies arabe et persane. Les études ici réunies se
proposent, dans une perspective comparatiste et pluridisciplinaire, de
découvrir la complexité et les enjeux de ce mythe étonnamment moderne.
écrivait Jean Genet dans le Journal du voleur. Énigmatique et silencieux,
arraché à la terre par l’aigle de Jupiter, le jeune Troyen devint l’échanson
des dieux, immortalisé dans la constellation du Verseau. Avant que la critique
contemporaine fasse de lui un emblème de l’homosexualité, Ganymède a inspiré
autant les arts figurés (Botticelli, Le Corrège, Michel-Ange, Rubens,
Rembrandt, Flatters, Thorvaldsen, Pallez, Turcan...) que, depuis les épisodes
homérique et ovidien, une riche littérature : on le retrouve en particulier
dans l’œuvre de Dante, de Góngora, de Du Bellay, dans le théâtre de Marlowe et
de Shakespeare, à l’âge romantique dans le poème de Goethe devenu lieder de
Schubert et de Wolf, dans les poésies de Hölderlin, de Lamartine et de Musset,
au siècle suivant dans les œuvres de Jacques d’Adelswärd-Fersen, de Forster,
de Thomas Mann... Ganymède illustre la beauté du corps masculin et son
érotisme, mais aussi une idée de la jeunesse éternelle ; son rapt peut être
une image du sublime, et, par sa fonction d’échanson divin, il incarne une
certaine conception de l’inspiration et de l’enthousiasme poétiques dont on
trouve un pendant dans les poésies arabe et persane. Les études ici réunies se
proposent, dans une perspective comparatiste et pluridisciplinaire, de
découvrir la complexité et les enjeux de ce mythe étonnamment moderne.
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