L'Idée de bonheur chez Stendhal, Gide, Giono
EAN13
9782402381871
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Pierre Bordas et fils)
Date de publication
Collection
Littérature vivante
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

L'Idée de bonheur chez Stendhal, Gide, Giono

FeniXX réédition numérique (Pierre Bordas et fils)

Littérature vivante

Indisponible
Pourquoi Stendhal, Gide, Giono après Montaigne, Pascal, Voltaire, Rousseau
dans cette réflexion sur le bonheur continuée à travers les siècles ? Parce
que chacun d’entre eux, en se nourrissant des prédécesseurs, a mis le problème
du bonheur au cœur de sa vie et de son œuvre. Stendhal, toute sa vie, ira à la
« chasse au bonheur ». En dépit d’une existence parfois précaire, il connaîtra
quelques moments privilégiés grâce à l’amour, à la beauté de la nature, à la
musique, à la peinture, aux conversations où l’on invente, à l’écriture.
L’important à ses yeux a toujours été de ne pas devenir un médiocre, de ne pas
se confondre avec ces âmes basses ou plates ou sèches qui ramènent tout à la
considération sociale et aux questions d’argent. Il a toujours vécu, comme ses
personnages préférés, à une certaine altitude. Son bonheur est d’enthousiasme.
Gide est nourri de Montaigne, de Rousseau, de Stendhal. Il recherche comme eux
une forme d’authenticité. Et, comme chez eux, cette authenticité repose sur la
lucidité. Il s’agit de ne pas mentir aux autres, du moins dans les limites du
raisonnable, et plus encore de ne pas se mentir à soi-même. Il importe aussi
de rester vivant et donc de ne jamais se figer dans une forme ou une attitude.
Cela peut parfois sembler jeu d’esthète. Pourtant, sur les problèmes cruciaux
- les abus du colonialisme, les réalités de l’URSS -, c’est de celui que l’on
considérait comme un dilettante que vinrent les propos les plus fermes. Pour
Gide, le bonheur repose sur l’épanouissement de notre être, lequel se fait de
temps à autre par la destruction du « moi » ancien. Il avait fait sienne la
devise de Goethe : « Meurs et deviens ! » Autres filiations, celles qui vont
de Pascal, Rousseau, Stendhal à Giono. L’authenticité chez lui est dans
l’acceptation du corps et dans la communion avec la nature. Les âmes douées
pour le bonheur savent se déprendre de la gangue de ce qui est inessentiel. Il
y faut une part d’amour et, là encore, comme chez Stendhal, une certaine
élévation d’âme. La recherche du bonheur a tous les caractères d’une quête.
Chacun, comme Angelo dans Le Hussard sur le toit, doit gravir la montagne pour
découvrir que le bonheur n’est pas dans la possession des choses mais dans le
détachement. Le point commun à ces trois écrivains est sans doute la
conviction que le bonheur n’est pas d’avoir, ni de paraître, ni même encore de
faire, mais qu’il consiste tout simplement à être.
S'identifier pour envoyer des commentaires.