La gratuité, c'est le vol
EAN13
9782246718994
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La gratuité, c'est le vol

Grasset

Indisponible
A la fameuse formule de Proudhon, « La propriété, c'est le vol », répond
aujourd'hui cette mise en garde : « La gratuité, c'est le vol ». Le combat
pour la consommation gratuite de musique, de films et de livres a réuni en
France deux camps que tout sépare : les partisans de l'absolutisme du marché
et les contempteurs radicaux du capitalisme. Les hyper-libéraux ont fourni la
caution économique et technologique, tandis que les libertaires portaient le
drapeau de la fraternité. Comment cette sainte-alliance contre nature des
antimodernes et des ultra-capitalistes s'est-elle formée lors des combats
législatifs et des débats sociétaux en matière de cybergratuité ? L'auteur
assène ici un certain nombre de vérités à rebours de la démagogie du temps et
des idées convenues : 1\. La culture, nous dit-il, est aussi une marchandise.
L'émergence d'une économie de marché de la culture a permis la démocratisation
des oeuvres de l'esprit, qui ont cessé d être réservées à une élite pour
entrer dans la consommation de masse (L'idée selon laquelle le marché serait
l'ennemi de la culture s'alimente à trois sources distinctes : une critique «
morale » de l'usure venue du Moyen Age, une critique esthétique de la
corruption de l'art née au début du XIXème siècle, une critique sociale de
l'aliénation marchande fondée sur le socle du marxisme). 2\. La tyrannie du
divertissement est absolument déracinée et mondialisée : elle ne marque ni le
triomphe de l'impérialisme yankee, ni celui de la culture américaine. 3\. La
télévision, les radios et la presse dites « gratuites » sont en réalité
financées par la publicité. Elles ne vendent plus des contenus à des
consommateurs mais vendent des consommateurs à des annonceurs. Cependant, les
« oeuvres » continuent d être achetées à ceux qui les produisent (auteurs,
producteurs, journalistes). Le cas du téléchargement sauvage de musique ou de
film est tout différent : les auteurs et les producteurs ne sont plus
rémunérés ! 4\. Toutes les études convergent pour démontrer que la culture de
la gratuité, loin de diversifier l'offre, l'appauvrit considérablement :
l'internet non régulé, c'est la mort de la diversité. Cet ouvrage se propose
de repenser l'exception culturelle à l âge du numérique.
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